« La femme aux cheveux roux » d’Orhan Pamuk

L’auteur est turc et prix Nobel de littérature.

Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier, pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, Cem rencontre au village une troupe de comédiens ambulants, dont une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend et malgré la différence d’âge se noue entre eux une brève histoire d’amour. Le maître puisatier est un peu un père de substitution pour le jeune homme en quête d’ identité, mais un accident survient sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul et tente d’oublier.

En 1980 il est devenu ingénieur géologue, riche entrepreneur quinquagénaire mais il va être rattrapé par son destin.

L’auteur tisse un roman d’apprentissage avec l’histoire de la Turquie en pleine évolution et les mythes anciens grec et perse inversés d’Oedipe et de Sarhab autour des rapports père/fils. Il réfléchit sur la transmission, la filiation, la culpabilité. Il entremêle plusieurs genres littéraires dans ce roman riche, puissant, peut être un peu cérébral mais très bien construit. C’est une sorte de fable métaphysique, de thriller métaphysique ancré dans un récit réaliste avec en toile de fond les mutations de la Turquie.

Maryvonne D.

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