Présentée jusqu’au 30 septembre en Salle Mathurin-Monier.
Cette exposition, réalisée par l’équipe Patrimoine de la bibliothèque, vous invite à découvrir le travail de cette artiste, spécialisée dans la gravure sur bois, à partir de ses ouvrages conservés dans le fonds patrimonial.
Si vous ne l’avez pas encore visitée, il est encore temps !

La Nouvelle Ahès, 1946 (Coll. Bibliothèque municipale de Dinan)
Julie Nozal est initiée très jeune au dessin par son père, le peintre émailleur Paul Grandhomme (1851-1944). Au cours de son adolescence, elle se perfectionne dans cette discipline et apprend les techniques de la gravure. Elle expose par la suite au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts (1901) et au Salon des artistes français (1904), et travaille pour diverses revues (Gazette des Beaux-Arts, Revue de l’art). A la fin de la Grande Guerre, elle s’installe avec son époux, Jacques Nozal, auprès de son père à Saint-Briac-sur-Mer, dans sa propriété Les Emaux. Elle y développe son activité de xylographe, procédé utilisant la technique de la gravure sur bois, et se lance dans la réalisation de ses propres ouvrages à la manière des incunables du Moyen Âge (premiers livres imprimés).
Les rencontres et amitiés, liées au cours de sa vie, sur la côte d’Émeraude et en pays de Dinan donneront lieu à de multiples collaborations et publications : avec la Grande Duchesse Kirill de Russie, l’écrivaine et poétesse plancoëtine Marie-Paule Salonne, l’écrivain dinannais Roger Vercel. Elle adapte également des textes de grands auteurs : Chateaubriand, Rimbaud, Péguy, Villon.
En 2018, la Bibliothèque municipale de Dinan a fait l’acquisition, avec le soutien du Fonds régional d’acquisition pour les bibliothèques (Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne), de plusieurs ouvrages de Julie Nozal, imprimés à très faible tirage, et d’un exceptionnel ensemble de bois gravés, ayant servi à l’impression de ses livres, constituant ainsi une collection particulière « Julie-Nozal » au sein du fonds patrimonial breton.
Blandine.