Portrait de femme* #1

A l’occasion des 10 ans de la mort d’Annie Girardot, je vous propose de retrouver cette grande actrice française dans quelques-uns de ses grands rôles et à travers deux livres.

Annie Girardot débute sa carrière au début des années 50 par des apparitions au cinéma et des rôles de plus en plus conséquents au théâtre.

En juillet 1954, elle sort du Conservatoire national supérieur d’art dramatique avec deux premiers prix.

Dans « Maigret tend un piège », adaptation de Simenon réalisée par Jean Delanoy en 1958, elle fait face à Jean Gabin.

En 1959, elle joue au côté de Jean Marais « Deux sur la balançoire » de William Gibson dans une mise en scène de Lucchino Visconti : c’est un triomphe !

C’est avec « Rocco et ses frères » de Lucchino Visconti en 1960 qu’elle va devenir une star (quand le terme avait encore du sens…). Sur le tournage de ce film culte elle tombe amoureuse de Renato Salvatori qui deviendra son mari et le père de son unique fille Giulia.

Elle tourne beaucoup entre la France et l’Italie, aussi bien des drames que des comédies, joue à nouveau au théâtre, connaît succès et échecs. A la fin des années 60, elle envisage d’arrêter sa carrière et c’est Claude Lelouch qui l’en dissuade (elle va jouer la femme d’Yves Montand dans « Vivre pour vivre » puis dans « Un homme qui me plaît » aux cotés de Jean-Paul Belmondo).

En 1969, elle est l’actrice la mieux payée du cinéma français.

Avec l’énorme succès de « Mourir d’aimer » d’André Cayatte en 1971, elle devient extrêmement populaire et va enchaîner de nombreux tournages (dont « La vieille fille » de Jean-Pierre Blanc avec Philippe Noiret).

Sa vie privée (elle a été victime de violences conjugales) a impacté sa carrière et elle connait une période où les propositions se font rares.

Trois fois récompensée aux Césars, impossible d’oublier son cri d’amour au cinéma lors de la cérémonie de 1996.

DVD « Les misérables » disponible à la bibliothèque.

En 2002 le Molière de la Meilleure comédienne pour Madame Marguerite et un Molière d’honneur pour l’ensemble de sa carrière lui sont décernés.


Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle continuera de jouer des rôles adaptés avec un système d’oreillette jusqu’en 2005. Les dernières années de sa vie elle avait oublié qu’elle avait été comédienne.

Vous trouverez également à la bibliothèque deux livres témoignant d’une vie consacrée à son art : une biographie « Partir, revenir : les passions vives » et un livre écrit par sa fille, Giuila Salvatori, « Annie Girardot, la mémoire de ma mère« .


Regardez les films suivants en vous connectant à la BCA :


* Le titre de l’article est emprunté au roman d’Henry James (1881), qui fut adapté au cinéma par Jane Campion en 1996 et que vous pouvez retrouver en DVD à la bibliothèque de Dinan.

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