Peintures d’Anne-Sophie Beaupied, textes de Virginie Butin
A partir du 1er octobre au 7 novembre et du 24 au 26 novembre 2021 – Salle du Fauteuil rouge

L’exposition offre, au premier abord, à nos regards attentifs, une expression sur des femmes en l’exil, témoins, résistantes et combattantes qui, à travers l’espace, le temps et les âges, sont confrontées aux violences et aux déracinements.
Mais elle traite aussi, en réalité, des maux intérieurs, souffrances visibles ou invisibles, auxquelles nous sommes tous et toutes confrontées à un moment ou l’autre de nos vies.
Les femmes des peintures d’Anne Sophie sont à la fois plurielles et uniques, elle ne forment qu’un tout, une communauté dans laquelle les hommes et les enfants sont accueillis.
Des gouttes colorées des peintures d’Anne Sophie, jaillissent les mots de Virginie, comme des cris de rébellion guérisseurs dans lesquels chacun pourra puiser de quoi se réparer. Musicalité des mots à la fois lacérante et envoûtante mais surtout qui enveloppe pour se retrouver, se réchauffer et renaître plus fort.
Anne-Sophie Beaupied

En peinture, je navigue entre figuratif et symbolisme.
Des natures mortes en gallinacées humanisées, en passant par des poissons à tendance punk, je joue des pinceaux, des couteaux…
Je traite le sombre avec des ré-hauts de couleur vive et un graphisme proche de l’illustration parfois naïve.
Alors que mes peintures peuvent passer pour « légères », celui qui voit, et qui saura « gratter » sous les premières couches et impressions, y verra des messages profonds, qui font trembler les émotions et bouleverse l’inconscient.
Virginie Butin
J’aime jouer avec les mots simples, les accorder, les désaccorder, les assembler, les séparer, les faire rimer ou dissoner.
Les images abstraites et absurdes m’inspirent car ouvrent un monde parallèle surréaliste dans lequel tout est possible.
Quand ces images parlent de l’âme et des maux universels, comme les peintures d’Anne Sophie, ma plume et ma voix partent en ébullition, j’utilise alors ce flot inspiré qui se déverse sur la page blanche, messager de l’autre monde, intérieur et profond, comme matière première.
Je la malaxe, la pétrie, la travaille, la passe au tamis pour en extraire un « jus de mots », qui se lit et se dit en une musicalité que j’espère vibrante dans le but qu’elle parle au plus grand nombre.