La sélection de … Pierre !

Toutes les semaines, dans le hall d’entrée vous pourrez désormais trouver La sélection de ….qui vous invite à découvrir une sélection de coup de coeur d’un.e bibliothécaire.

Cette semaine, Pierre partage ses pépites de la bibliothèque :

Song for Alpha, Daniel Avery.

Couverture de Song for alpha

En oscillation entre techno frénétique et ambient méditative, une musique à la fois organique et mécanique, qui s’adresse au corps et à l’esprit. Un très bon exemple de ce que permet la musique électronique en terme de possibilités soniques.

Naissance des pieuvres, Céline Sciamma.

Premier long-métrage de Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu), où la réalisatrice explore l’émergence du désir, de la frustration sentimentale et de la honte chez l’adolescente. Un film sobre et profond, porté par une bande son éthérée, influencé par la netteté des films de Rohmer.

Karoo, Steve Tesich.

Comment un homme que plus rien n’atteint va retrouver et perdre sans cesse les goûts de la vie (et de l’alcool) à travers des concours de circonstances. Une réflexion profonde et pleine d’humour noir sur l’intégrité artistique, la paternité, la fatalité… Bref un monument qui ne se laisse pas éclipser par le succès de Price, son autre grand roman.

Couverture de Dogman

Dogman, Matteo Garrone.

Dans une banlieue napolitaine grise, fantomatique, hors du temps, un toiletteur pour chien se retrouve entraîné dans une escalade de violence. Une baffe esthétique, sensible et violente.

Les Chansons de Bilitis, Pierre Louÿs.

Mystification littéraire, pseudo-traduction montée de toute pièce d’une poétesse antique qui n’a jamais existé, où se mêlent avec subtilité érotisme décadent et fresques bucoliques. Porté par une écriture claire et délicate, le recueil cartographie la profondeur des émotions ressenties toute au long de la vie d’une poétesse, à travers les thèmes de l’enfance, de l’exil et de l’amour lesbien.

Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle), Arnaud Desplechin.

Comment j’ai appris à aimer (les films français). Le film avec lequel Desplechin a introduit toute une nouvelle génération d’acteurs dans le cinéma français (Amalric, Podalydès, Devos, Balibar…) et qui explore les déboires existentiels, professionnels et surtout amoureux du personnage de Paul Dédalus, avant ceux de son enfance (Trois souvenirs de ma jeunesse) et de sa famille (Un Conte de Noël).

Couverture de Configuration du dernier rivage

Configuration du dernier rivage, Michel Houellebecq.

Un recueil de textes simples où le poète porte un regard désabusé sur le monde, le nettoyant de ses illusions, mettant le doigt là où ça fait mal, pour en faire ressortir avec une ironie grinçante la solitude et la frustration moderne. À lire de préférence en vacances. 

La blessure la vraie, François Bégaudeau.

Pour moi une des retranscriptions parmi les plus belles et les plus crédibles de la façon de penser d’un adolescent. La blessure la vraie montre avec justesse et ironie comment un banal échec amoureux de jeunesse peut déterminer et hanter toute une vie.

Couverture de Souvlaki

Souvlaki, Slowdive.

Album canon du shoegaze, où les guitaristes regardent plus leurs pieds et leurs pédales d’effet que leurs doigts et leurs cordes pour créer un mur de son mélancolique et envoûtant. En émane une musique gazeuse, impalpable bien qu’extrêmement puissante, aux dimensions oniriques soulignées par des chants ultra-réverbérés.

To be kind, Swans.

Mégalithe chamanique, deux heures d’atmosphère écrasante et de groove hypnotique. Chef d’œuvre du rock expérimental, à écouter religieusement.

Couverture de Le principe : roman

Le Principe, Jérôme Ferrari.

Récit qui met en parallèle la vie du physicien Heisenberg et celle d’un étudiant en perte de repères. Se déroulent alors des pensées perçantes sur les limites de la raison, le sentiment du sublime, l’incertitude… Un roman dense, didactique et philosophique.

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